Présidente
Secrétaire
Trésorière
Conteuse, plasticienne, marionnettiste et auteur, je fais mes débuts professionnels dans le monde artistique en 2013, je m’interroge régulièrement, depuis, sur ma pratique et me forme auprès des artistes et conteurs que j’apprécie.
Philippe Ugé pour le pop-up et les mécanismes de papier, Plascale Blaison, Nadine Delannoy et Bernd Ogrodnick pour les marionnettes. François Vermel, Collette Migné, Pascal Quéret, Catherine Lavelle et Michel Hindenoch pour le conte.
J’ai pris des détours pour y arriver, pourtant depuis toute petite j’ai toujours aimé fabriquer des choses et inventer des histoires. Mes mains ne savent pas rester inoccupées et dans ma tête, les idées se bousculent en un joyeux chantier de Pourquoi et Comment. Elles jouent avec la musique des mots et inventent des histoires potentiellement réelles ou complètement cocasses.
Mon premier terrain de jeu était un garage automobile. Mon grand qui m’a appris à tenir un marteau, un tournevis, ou à me servir d’une chignole. Mon arrière-grand-mère m’a appris à coudre, ma grand-mère à tricoter, à faire des gâteaux et à raconter des histoires, ma tante à crocheter, mon autre tante m’a donné le goût de la lecture en m’offrant à chaque noël de gros livres de contes.
Ce que toutes m’ont appris c’est que la curiosité, loin d’être un vilain défaut est une qualité à encourager. Que c’est ce qui permet d’apprendre et qu’on apprend mieux en s’amusant. Que chacun a des savoirs ou savoirs faire à transmettre. Mais surtout, elles m’ont donné confiance en moi, m’ont appris à me donner les moyens de mes envies, la possibilité de me remettre en question et me réinventer pour me permettre de choisir qui je voulais devenir.
Malgré un détour universitaire par la philosophie, un passage éclair à l’institut de la marionnette de Charleville Mézières et diverses formations en rapport avec mes différentes vies professionnelles dans l’enseignement, puis le social, la petite enfance et l’éducatif, je n’ai jamais cessé de coudre des costumes, fabriquer des marionnettes et des décors pour des cie amateur ou professionnelles et inventer et raconter des histoires pour mes proches.
En 2013, Domingos Lecomte, m’a invité à travailler dans sa compagnie de cirque et de magie nouvelle, Balles et Pattes. J’ai pu découvrir le clown, le jeu d’acteur, m’initier à la magie nouvelle et apporter à la cie mes savoirs faire dans le domaine des décors et costumes, ainsi que ma connaissance du public, si particulier, des tout-petits. Cela m’a permis de me rêver une nouvelle utilité sociale en tant qu’artiste. J’ai pu mener des ateliers artistiques avec les petits et les plus grands, stimuler ma créativité et renouveler mon désir de partager et de construire avec le public.
En 2015, j’ai écrit et co-créé, un premier spectacle très jeune public (à partir de 18 mois) « princesse de Papier ». Depuis j’en ai écrit 9 autres. J’ai travaillé aussi avec la cie HAublique, Tichodroma… participé à 4 CLEA et initié plus de 200 gestes artistiques…
En 2018, j’ai commencé à m’intéresser au conte en soi, avec pour seuls décor ceux que j’arriverais à suggérer à mon auditoire et à ressentir le besoin de revenir à une pratique plastique hors spectacle.
En 2019, j’ai créé, avec des proches qui en assurent la direction administrative sur Reims, Asphodèle et Cie. La Fileuse à Reims m’a offert la possibilité d’une résidence d’artiste qui m’a permis de revenir sur ma pratique plastique et de lui définir des axes de travail, ainsi que l’opportunité de donner de la visibilité à la toute nouvelle Asphodèle et Cie. Les médiathèques de Reims et Chalons, le Cellier et les Maisons de quartier m’ont accueilli en résidence, fait confiance et ont acheté les premiers spectacles de la cie. Une nouvelle aventure avait commencé…
Essai de définition de ma pratique artistique :
Sensible à l’instant, au temps qui passe, à la nostalgie d’une innocence fantasmée de l’enfance, mes productions, visent à créer des bulles poétiques pour rompre la monotonie du quotidien. A traduire un ressenti par rapport à une rencontre avec un lieu ou des personnes et les évènements qui les ont, ou qu’ils ont, traversé.
J’utilise des supports écrits, photographiques ou iconographiques pour ‘’étayer’’ mes récits, autant que comme matériaux pour mes œuvres plastiques.
Au niveau plastique, je travaille sur la structuration de volumes, la verticalité et l’équilibre en particulier. Je m’intéresse à la fragilité apparente des matériaux et leur résistance aux tensions, en réalisant des pliages ou des mécanismes simples, notamment des origamis et des pop-ups. Un autre versant de mon travail se centre sur les textiles de récupération et la broderie pour les effets de volume et de matière qu’elle permet.
Les marionnettes que je créé sont fabriqués à partir de mousses, textiles et divers matériaux de récupération. Elles peuvent prendre plusieurs forme (marionnettes sur table, portées, à fils, d’ombre…) en fonction du récit auquel elles doivent donner vie.
Dans mes écrits, je travaille sur la structuration de l’histoire et l’équilibre entre réalisme et imaginaire. Je m’intéresse à la fragilité apparente des personnages et leur résistance aux évènements. Plus précisément au moment où ils quittent la réalité pour basculer dans une dimension rêvée et/ou échappatoire.
Mes installations, tout comme mes récits, s’approchent plus d’une vision parcellaire d’instants vécus que de représentations du monde. C’est pourquoi j’apprécie particulièrement les contes qui permettent d’appréhender le monde au travers du prisme de l’imaginaire.
Je me sers de l’accumulation et de la répétition du geste, ou des mots, pour figurer la course du temps, le retour sur soi et la projection en avant que celle-ci implique. Ce principe d’accumulation permet de laisser à chacun, la possibilité de s’approprier le processus plastique ou le rythme du récit et d’y trouver sa place.
La dimension ludique sous-tend toujours mes travaux. J’aime jouer avec les sonorités, la douceur et la violence des mots, autant qu’avec les matériaux, leurs textures, leurs courbes et leurs angles.
Mes créations visent à aller à la rencontre des publics, à faire de l’art et des récits populaires au sens noble du terme. Ce que je donne à voir ou à entendre doit être facilement accessible, s’adresser à la population dans son ensemble (non à une élite) et si possible, laisser une place au public dans sa réalisation.
Pour ce faire, je travaille sur la simplification du geste et des processus clairs pour que les publics puissent facilement les suivre et se les approprier.
Chaque année, depuis mes 3 ans, j’ai reçu, pour Noël, un livre de contes. J’ai suivi les aventures de tous ces héros. J’ai tremblé, eu peur, espéré et aimé avec eux. Je les ai accompagnés dans leurs rencontres et leurs combats. J’ai traversé avec eux des paysages féériques et rêvé des étoiles… C’est tout naturellement que j’ai eu envie, moi aussi, d’inventer des histoires et d’en raconter, pour y insuffler ce que les mots ne peuvent pas toujours dire… la vie.
Toute cette aventure a débuté par une sombre journée vaguement neigeuse de janvier 1957. Le deux, à cinq heures du matin précisément. Au dire de ma mère, je ressemblais plus alors à un lapin écorché qu’ au bébé « Cadum » de la publicité. A l’époque, le médecin qui assista ma mère, ne donnait pas cher de ma peau, mais je me suis accroché. C’est d’ailleurs sans doute de là que me vient ce féroce appétit de la vie.
Suivant la voie royale de mes aînés, je fais des études en construction mécanique, auxquelles je ne porte que peu d’intérêt. Malgré tout, celles-ci m’ont permises de me rendre compte que je ne travaillerai jamais à l’usine. Après l’obtention de mon diplôme, je fais différent petits jobs : éducateur, ouvrier agricole, bar-man ; c’est à cette époque que je fais ma première rencontre importante : un Compagnon ébéniste qui me transmet son savoir et sa passion pour son métier. Après avoir travaillé trois ans à ses cotés, je rejoins la grande corporation des artisans. Durant cette période, je fais la connaissance d’un autre homme : un passionné de théâtre qui deviendra mon père spirituel. Avec lui, en 1980, je fonde une compagnie de théâtre amateur qui existe encore aujourd’hui. Après onze années de bons et loyaux services consacrées à la restauration de meubles, et fort de ma petite expérience en théâtre, je croise la route de la compagnie professionnelle
« Apremont Musithéà ». Une nouvelle aventure commence qui durera une dizaine d’années.
Après avoir construits des décors, chargé et conduit des camions, monté et démonté des décors, fait
de la régie, je monte sur le plateau en tant que comédien. En 1997 je signe ma première mise en scène professionnelle. En 1999, je décide de créer ma propre compagnie « Nomades ».
Auteur, adaptateur, metteur en scène, comédien, marionnettiste, décorateur, je suis un boulimique du théâtre. J’ai écrit, adapté et mis en scène une trentaine de textes pour la compagnie (Homère, Shakespeare, Hans Peter Richter, Molière, Novarina, Sophocle, Jules Romain, Yasmina Khadra, Lynn Raid Bank, Jules Verne, Pierre Charas, Cheil Silverstein. Le théâtre c’est la vie, ma vie. C’est un formidable moyen d’expression, une aventure extraordinaire, un lieu de rencontre, de parole, d’échange, de création et de remise en question permanente.
Passionné des arts vivants, mais entièrement autodidacte, je touche mon premier cachet de comédien professionnel en1991. Depuis 1999 j’assurais régulièrement la mise en scène des spectacles de la compagnie Nomades. J’ai aujourd’hui réalisé vingt sept mises en scène de spectacles très différents joués dans toute la France, et pour certains à l’étranger : des spectacles jeune public, des spectacles de prévention, des classiques, des spectacles d’auteurs contemporains, des créations.
J’ai aujourd’hui quitté la compagnie Nomades pour devenir indépendant et proposer mes projets à différentes compagnies. Je travaille régulièrement avec Asphodèle et compagnie, de Reims, avec les Anonymes tp de Calais, j’ai travaillé avec les Mélangeurs, avec la compagnie de Christine Berg : Ici et maintenant théâtre. Je travaille également avec Pauline Borras de la compagnie Préfabriquée dans l’Oise, ou encore la compagnie Des champs libres dans l’Aisne.
Domingos Lecomte
Artiste de cirque, danseur, auteur et metteur en scène.
Formé aux arts du cirque à « Pistes d’azur“ à la Roquette et au Centre Régional des Arts du Cirque de Lomme, jongleur et illusionniste, Domingos se passionne rapidement pour la danse contemporaine.
Il fonde en 2004 sa compagnie, Balles et Pattes, et son premier spectacle « Pas Liés”. Il participe à « Agora Ahora” (Lille 2004) et continue à se former dans les domaines de la danse contemporaine et de la magie.
Il intègre l’Opéra de Lille comme acrobate dans « Orphéo » de Monteverdi, « Le Vent du Riatt » en tant que jongleur, puis la Cie de « Danse des Séraphins », avant de rejoindre la « Cie la Torgnole » pour les projets « Le Murmure des Anges » en 2008 et « Saga » en 2011, et la création d’une installation magique en 2013.
Féru des techniques de prestidigitation, il se nourrit de manière autodidacte de différentes techniques d’illusionnisme, puis participe pendant un an au Centre National des Arts du Cirque de Chalons en Champagne (CNAC) à la formation « Magie Nouvelle », courant artistique émergent qui vise à sortir les pratiques magiques du répertoire classique en
« détournant le réel dans le réel ».
Domingos explore les champs d’expression variés (vidéo, musique, scénographie) et, outre ses propres spectacles – « Lili Petit Pois » et « Miniatures Poétiques d’un Monde Gigantesque » en 2013, « Cruelles Sornettes », « Boouuhh !! » en 2015 et en co-création, « Princesse de Papier », « Fantômes » en 2019, « Le Crépuscule du Chapiteau » en 2021, « Nothing Personal » en 2022 -, il intervient auprès de plusieurs compagnies en mise en scène : « Quelle est la différence entre un jongleur » et « RDV » du « Cirque Improbable », « L’Envol » de la « Cie Choupa Choupa » et « Une fin en soi », et « L’Attirail » de la Cie « La Plaine de Joie », compagnie pour laquelle il est aussi auteur et interprète dans la création 2018 « L’Oeil de la Bête ». Il est également formateur dans différentes écoles de cirque, notamment le CRAC de Lomme auprès des étudiants en voie de professionnalisation et le CNAC.
En 2012, après 10 ans d’exercice comme infirmière puéricultrice, Céline GOBILLARD crée
Métamorph’ose. Elle anime dans ce cadre pendant 8 ans, des ateliers créatifs à partir de matériaux
récupérés. Durant ceux-ci sont notamment réalisés des décors de théâtre. En parallèle elle
pratique diverses activités artistiques : danse, théâtre d’impro, projets participatifs au Manège de
Reims, ateliers à La Fileuse -Friche artistique rémoise- etc.
En 2019, en collaboration avec Alice MALINGRE, Céline participe à l’adaptation de La Fée aux
miettes, de Charles NODIER. Elle conçoit décors et accessoires et incarne par le jeu, la danse et la
manipulation de marionnettes, l’un des personnage du conte.
En 2023, elle s’associe à Judith DARGENCOURT pour cocréer et jouer Mon Trésor.
Depuis, elle a réalisé Du bout des doigts, une installation immersive. Et avec cette même volonté
d’explorer la connaissance de soi par des expériences sensorielles, elle engagera prochainement un
travail autour de la vue